Il existe différents types de techniques applicables sur l’ensemble du corps humain. Nous allons en décrire succinctement cinq principales afin de les rendre plus compréhensibles et accessibles aux non-initiés.

Ces différents types de techniques ont des résultats équivalents, elles seront simplement utilisées en fonction des dysfonctions retrouvées et des antécédents du patient. L’ostéopathe est à même de travailler sur l’ensemble des parties du corps, avec tout type de techniques, il adaptera ainsi sa thérapeutique à chaque patient.  

Chaque ostéopathe a une pratique différente, en fonction de sa formation, son vécu, sa perception. Il est important que vous soyez en confiance avec votre ostéopathe et sa manière de travailler.

 

Les techniques fonctionnelles :

Elles utilisent les forces du corps du patient. Ces techniques sont douces, elles s’effectuent en allant dans le sens de la dysfonction afin la libérer et de retrouver la souplesse et l’amplitude adéquate.

 

Les techniques structurelles :

Elles agissent sur une structure pour en améliorer la fonction, en utilisant une force extérieure (celle de l’ostéopathe). Elles s'effectuent dans le sens inverse de la dysfonction.

Elles comprennent les techniques manipulatives : qui peuvent entraîner un bruit articulaire qui effraie certains patients, sachez que la manipulation ne vise pas à « remettre en place l’articulation » comme on peut l’entendre souvent, en fait, l’articulation en dysfonction n’est pas déplacée mais seulement bloquée. La technique permet via une mobilisation de faible amplitude très rapide (appelée « thrust ») de remettre à zéro l’information nerveuse provenant de petits capteurs présents dans et autour de l’articulation afin d’améliorer l’amplitude articulaire.

De plus, ces techniques n’utilisent pas la force mais la rapidité d’exécution, elles ne sont pas traumatisantes si elles ont été expliquées, annoncées au patient et qu’elles sont bien effectuées. Elles ne dépassent jamais la barrière articulaire anatomique. Le bruit articulaire n’est pas toujours présent, cela ne veut pas dire que la technique a fonctionné ou non, c’est l’information nerveuse transmise qui importe.

 

Une image fréquemment utilisée est la fermeture éclair. Vous remontez une fermeture afin de fermer votre manteau, celle-ci se bloque. Vous avez alors différentes possibilités afin de la débloquer : soit vous revenez en arrière doucement afin de pouvoir la remonter à nouveau sans accroche (c’est la technique fonctionnelle), soit vous tirez d’un coup sec vers le haut afin de dépasser l'accroche entraînant le blocage (c’est la technique structurelle).

 

Les techniques crâniennes :

Le crâne est formé d’un ensemble d’os articulés les uns avec les autres, de ligaments, de méninges, de muscles, de structures nerveuses et vasculaires.

Ces différents composants fonctionnent en synergie. Il existe des dysfonctions crâniennes qui sont dues à des tensions provenant d’un ou de plusieurs composants. Elles peuvent se manifester par exemple par des maux de tête ou des troubles fonctionnels ORL (sinusites, conjonctivites, angines à répétition. A noter que l’ostéopathe ne traite pas l’infection en elle-même, ce sont les dysfonctions de la zone qui seront traitées. Elles peuvent en effet être à l’origine d’un mauvais drainage, d’une mauvaise vascularisation et ainsi entraver la réponse immunitaire locale. Le traitement ostéopathique s’effectuera en dehors de tout syndrome infectieux).

Ces techniques sont, pour la plupart, à peine perceptibles par les patients. Elles se réalisent sur le crâne, la bouche, mais aussi entre le crâne et le bassin.

 

Les techniques viscérales :

Ces techniques sont utilisées pour réguler les tensions fasciales, ligamentaires et musculaires s’exerçant sur les organes et les viscères. Ce sont des techniques douces qui utilisent le plus souvent la respiration afin de libérer le contenant et le contenu abdominal.

 

Les techniques d’énergie musculaire :

Elles utilisent un procédé de contraction-relâchement musculaire. L’ostéopathe place l’articulation dans la position adéquate et demande au patient une contraction (dans un axe et un sens précis) maintenue pendant quelques secondes puis déplace l’articulation vers une nouvelle position, ceci plusieurs fois d’affilée. Ces techniques permettent une réharmonisation de l’amplitude articulaire à travers une contraction et un relâchement guidés du système musculaire.